Fenêtre avec (nouvelle) vue

Je pensais que j’aurais du mal à en partir et en fait ça s’est fait super vite.

Je pensais que je pourrai fermer moi même une dernière fois la porte de cet appartement où j’ai vécu pendant six ans, comme un genre « d’au revoir » un peu solennel, et finalement j’étais tellement pressée de partir que je me suis presque enfuie sans me retourner.

A peine les portes de l’ascenseur refermées, j’ai sauté de joie.

Pourtant, j’étais extrêmement attachée à ce lieu à son atmosphère et c’est surtout ça qui m’a manqué au début. Tellement que j’ai eu du mal à m’habituer au nouvel appart pourtant deux fois plus grand, deux fois plus « tout ».

Je pensais que signer cet état des lieux de sortie serait un déchirement, la fin d’une époque de ma vie que j’ai vécu en célibataire malheureuse mais à laquelle malgré tout je pensais être attachée parce qu’elle représentait mes débuts d’adulte, mon indépendance, mes conneries, ma liberté, mes choix, mon nid, mon chez moi.

Et en fait ce fut une libération. C’est comme si j’étais enfin débarrassée de mes anciens démons et toutes ces peurs, celle du changement notamment mais aussi toutes celles qui m’ont fait ramper longtemps par crainte de l’abandon. Et puis surtout aujourd’hui mon chez moi est ailleurs, et mon nid n’est plus seulement à moi et c’est très bien comme ça.

Maintenant, même si la vue que j’ai le matin en me levant donne toujours sur des bureaux, les perspectives sont bien plus belles.

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