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Le meilleur du pire

mardi, novembre 9th, 2010

Ah cela faisait longtemps que je n’avais pas fait d’article dans cette rubrique « Chronique d’une photo ratée » que pourtant j’aime beaucoup. On ne montre généralement que les photos réussies, rarement celles qui sont loupées. Pourtant, il y a parfois aussi des choses à en retenir et puis au delà des photos « clichés » que l’on montre, souvent les ratés sont un bon making of rigolo (et puis ça change!).

Donc avant de continuer la balade argentique à Venise, je reprends un peu le clavier pour raconter ma vie photographique. Pour la petite histoire sur les quatre jours que nous y avons passé, je n’ai utilisé le yashica que pendant une journée.

Ce que j’ai retenu de ces photos ratées:

Bien souvent votre pire ennemi ce sont les autres photographes (et ceci est valable aussi quand on shoote en numérique, sauf qu’en numérique c’est pas trop grave).

En plus, à Venise au moment du carnaval, même si l’ambiance reste bon enfant c’est un peu la foire d’empoigne! Les photographes « pro » sont bien souvent (hélas) sans ménagement pour les pauvres touristes que nous sommes.

Sur la photo ci-dessous on voit bien le regard un peu outré de la jeune femme qui est sous le masque. Sur le coup j’ai râlé comme une malheureuse alors elle a fait un geste pour que les autres me laissent la prendre en photo. Je vous montrerai la version « réussie »  dans un prochain post.

Autre spécimen le photographe débutant qui ne sait pas se servir de son matériel et le nez dans sa notice n’est pas très préoccupé par ce qui se passe autour de lui….

Si elle avait été intentionnelle, celle-ci en serait presque drôle!

(suite…)

Au détour d’un canal

mardi, novembre 9th, 2010

Venise, Février 2010.

Photo argentique prise au Yashica.
Retouche: restauration des couleurs


Regarde moi!

lundi, novembre 8th, 2010

Venise, Février 2010. Parvis de San Marco

Photo argentique prise au Yashica.
Retouche: restauration des couleurs.

Mon amie la Rose

lundi, novembre 8th, 2010

Venise, Février 2010. Place San Marco

Photo argentique prise au Yashica.
Retouche: restauration des couleurs.

Yashishi, Yashica, Yashi…quoi?

dimanche, novembre 7th, 2010

Je me rends compte que je parle beaucoup de mon Yashica, sans jamais vous l’avoir montré ni avoir expliqué vraiment de quoi il s’agit. Je ne sais pas si ça intéressera grand monde mais tant pis, c’est un peu pour moi la raison d’être de cet espace, pouvoir parler à l’envie de ce qui m’intéresse.

Les amateurs de photo et amis qui ont vu la bestiole savent que c’est un vieil appareil photo argentique moyen format. Voici à quoi il ressemble:

Cet appareil prend des photos carrées au format 6*6. Les négatifs sont plus grands que ceux de votre appareil argentique classique, ce qui permet normalement une meilleure qualité d’image et surtout de pouvoir conserver cette qualité lors des agrandissements (bon en vrai c’est plus complexe que ça mais ce qui m’intéresse c’est le format des photos et la prise de vue)

J’aime cet objet parce qu’il est vieux, et usé. J’ai aussi un amour démesuré pour les photos au format carré. On ne cadre pas de la même manière, et le rendu est je trouve plus sympathique.

J’aime aussi le mode de prise de vue par le dessus. En effet avec cet appareil on ne met pas l’oeil dans le viseur. On penche la tête en avant comme pour regarder ses pieds et on fait la mise au point sur un grand écran en verre dépoli dans lequel se reflète votre image à l’envers. En taille il se rapproche presque de l’écran que l’on a actuellement sur les appareils numériques. Il est extrêmement lumineux et lors de la mise au point on a l’impression que les personnages se détachent de l’écran c’est très particulier.

La bête pèse lourd (quasi le poids d’une brique de lait), elle n’est pas ergonomique, mais elle a un charme particulier qui fait sourire les passants, intrigue les enfants (ehh papa, regarde la dame elle a un appareil photo tout bizarre!!!), ou rappelle des souvenirs aux plus âgés. Quand je sors mon tricot je fais rire les mamies, quand je sors le Yashica ce sont plutôt leurs maris qui ont les yeux qui pétillent et me disent « oh ça fait longtemps que je n’en avais pas vu un comme celui là ».

A Venise, je devais lutter avec des armées de touristes et de photographes. Difficile, car il faut être rapide. Pourtant, les masques ont tous été d’une remarquable gentillesse avec moi voyant que je ne bénéficiais pas du confort de l’artillerie moderne comme les autres touristes, ils posaient spontanément plus longtemps.

C’est cette magie là que j’aime bien. Alliée au résultat en image, elle donne un sens à tout ça.

Je ne tire pas de gloire particulière à faire partie des derniers irréductibles qui font encore de l’argentique. Un numérique me permettrait le même résultat, je l’achèterais tout de suite. Car pour être honnête, attendre que les négatifs soient développés, aller les chercher, passer des heures à les scanner, j’avoue ça me soule un peu (voire beaucoup, c’est d’ailleurs l’une des raisons qui m’ont fait passer au numérique il y a quelques années).

Mais malgré tout, ces désagréments en valent la peine. Je ne retouche pas les photos (en dehors de la balance des blancs parce que mon scanner fait un peu n’importe quoi, et des grosses poussières qui apparaissent sur le négatif et que j’enlève avec photoshop) je ne veux pas y rajouter quoi que ce soit. J’aime leurs imperfections.

Je n’ai pas de raison « tangible » pour expliquer pourquoi je suis plus attachée aux argentiques, ni pourquoi je leur trouve plus de poésie. Je ne trouve pas non plus que les photos argentiques soient meilleures ou plus mauvaises que les numériques. C’est différent.

C’est sans aucun doute de ma part une forme de snobisme mais au final, je dois bien admettre suis beaucoup plus attachée à ces photos là qu’aux milliers de clichés numériques que j’ai pu faire ces dernières années.

Et j’envisage de tenter l’expérience de n’emmener que lui pour mon prochain voyage au Japon… Enfin on verra j’ai encore le temps de changer d’avis, en tout cas il sera du voyage c’est certain.