Quand on veut tricoter un pull pour homme, l’image qui vient tout de suite dans la tête des gens, c’est celle du pull moche de Mark Darcy avec un renne hideux en jacquard dessus. Mais si, celui là. Même à moi ça me fait cet effet là.

Pourtant, je tenais vraiment à tricoter un truc chouette pour Michel. Il supporte mes lubies de tricoteuse déchaînée sans jamais me faire la moindre remarque (et pourtant il y aurait de quoi c’est moi qui vous le dis!), je trouvais normal qu’il puisse en bénéficier aussi un peu.

Bon, ok, j’avoue aussi qu’en fait j’en rêvais de tricoter un truc pour lui. Mais je ne voulais pas non plus qu’il me dise oui uniquement pour me faire plaisir, il fallait que le modèle lui plaise aussi.

Et c’était bien là le plus difficile… de trouver un modèle qui déclenche l’enthousiasme (autant chez moi que chez Michel). Mais un jour au hasard de mes navigations sur Ravelry, nous sommes tombés par hasard sur ce modèle qui nous a plu à tous les deux.

Patron: Brigade
Laine: Bergère de France Sport coloris Baleine
D’autres photos sur la page du projet : Le pull du Barbu ♥

Le patron est sans couture, super clair et vraiment plaisant à tricoter.

J’ai aimé les petits détails qui donnent du style:

– les côtes sur le coté qui donnent de l’aisance
– les manches cintrées en côtes
– l’ouverture excentrée sur le col

J’ai fait très attention aux finitions car je ne voulais pas que ce pull fasse trop fait main ou suscite les moqueries. Par exemple, j’ai caché la fermeture éclair sur l’envers avec une bande tricotée en jersey pour qu’elle soit invisible quand on ouvre le col.

Je crois que Michel est content du résultat. (Moi aussi remarque…Limite je l’aurais gardé pour moi ah ah)

Voilà un pull qui représentait pour moi un vrai challenge. Pour ceux que la petite histoire intéresse, vous vous souvenez peut être de mon plus beau ratage en matière de tricot, le gilet Pole?
Et bien il y a peu Joji, la designeuse, a sorti une nouvelle version de ce gilet avec plein de torsades. Ça donne un gros pull bien confortable mais dans une coupe un peu inhabituelle qui en fait toute l’origialité. Un truc du genre rien qu’à le regarder tu sens que ça va être galère à tricoter.

Forte de mon expérience précédente j’aurais normalement dû me contenter de jeter sur ce modèle un oeil indifférent de celle à qui on ne la fait pas deux foix.

Sauf que… à peine l’avais-je regardé que j’étais prises d’un genre de frénésie incontrolable, il FALLAIT que je tricote ce truc. (Et puis, j’avoue que je n’aime pas rester sur un échec et retenter l’expérience me plaisait bien!)

Patron: Opposite Pole
Laine: Malabrigo Merino Worsted – achetée chez Laine et tricot
D’autres photos sur la page du projet : Antartica

Me voilà donc armée de mon anglais de cuisine à supplier Joji de me laisser tester ce modèle¹

Une fois le patron en main, j’ai un peu déchanté, (deux grilles de torsades à suivre en simultané + des rangs raccourcis,  ce n’était pas franchement du tricot décontracté à faire devant la télé) mais je ne me suis pas découragée. Et l’effort en valait la peine!

Restait à vérifier que je n’avais pas fait tout ça pour rien et que je pourrai porter ce gilet (je suis en effet bien plus costaude que Rita mon mannequin de bois). Voici donc le résultat sur moi:

Il y a d’autres photos sur la page du projet sur ravelry.

Et voilà la collection des gros pulls pour le Pérou (j’irai un jour si si…) s’agrandit et ils pourront même subir leur premier crash test à Noel prochain puisque nous irons à Prague pour les fêtes.

Le froid, moi, même pas peur!!!

De la malbrigo, pour moi, rien que pour moi. Un gros pull pour quand il fait froid. Et puis, si un jour j’ai les sous pour aller au Machu Picchu (mon nouveau rêve après le Japon) alors, je serai bien au chaud pour monter tout là haut à 2 438 mètres d’altitude.

Patron: Harvest Moon
Laine: Malabrigo Mérino worsted couleur Polar Morn
D’autres photos sur la page du projet : Fly me to the Moon

En attendant le Pérou, j’ai un pull trop épais pour Paris, mais il est joli (bon en même temps, on est en Juillet, pas vraiment la saison du pull en pure Laine, je conserve donc l’espoir de pouvoir le porter un peu cet hiver si les saisons détraquées le permettent).

J’ai sélectionné ce modèle pour le défi de tricoter des poches (enfin) et je n’ai pas choisi la facilité puisqu’elles sont en biais (c’est plus chiant).
Et comme ce n’était pas assez compliqué (ou plutôt parce que j’suis un peu tarée dans le dedans de ma tête), j’ai décidé de rajouter un liséré blanc et de coudre une fermeture éclair au lieu du bouton prévu dans le modèle. J’ai pris un zip à double curseur. Je les adore: on peut les fermer partiellement, juste là où on veut et c’est très bien pour cintrer un pull, exactement comme sur la photo.

Ce modèle est truffé de petits détails (le col, les bordures le long du gilet pour éviter que le jersey ne roule, les rangs raccourcis dans le dos pour donner de l’aisance) qui le rendent à la fois agréable à tricoter et à porter.

Par contre il requiert pas mal d’attention. Il faut par moments être au calme et bien compter les rangs et surtout ne pas paniquer quand ton tricot ne ressemble à RIEN, réparti entre whatmille arrêtes-mailles et que tu ne sais pas comment tu vas transformer cette merdasse de fils qui partent dans tous les sens en un truc portable (ça se voit que j’en ai chié un peu quand même hein!?).

Bon, mais je ne regrette pas tous mes efforts, ni d’avoir écouté Johann sur le choix de la couleur, ce gris-bleu est très joli et surtout beaucoup plus portable que le bleu pétard que j’avais sélectionné au départ.

J’aime bien la coupe du pull aussi, y a un petit coté sweatshirt qui n’est pas pour me déplaire.

Bon, mais, il va m’en falloir plein des pulls pour le Pérou, on est bien d’accord?

Moi qui n’aime ni les châles, ni le point mousse, je me suis laissée tentée par un patron de châle au point mousse, un comble!!!

Vu de loin, déplié, ça ressemble à un banal triangle. Mais pourtant, grâce à une double ouverture très astucieuse et dans laquelle on peut à l’envers comme à l’endroit faire passer la pointe pour serrer autour du cou, ça devient une chouette écharpe.

Patron: Scalene
Laine: Malabrigo Mérino worsted couleur noir et UVA
D’autres photos sur la page du projet : C’est un châle? Non, une écharpe!…ou l’inverse

Ça tient tout seul en place, et ça tient chaud. Le point mousse donne un coté moelleux et douillet, la laine malabrigo apporte sa douceur habituelle. Il y a plein de façon de porter ce châle-écharpe, et ça ferait je trouve un cadeau sympa.

Cette ouverture est vraiment une bonne idée. Si le courage me reprend un jour de faire un grand châle,  je pense que j’utiliserai le même procédé (car ce qui fonctionne pour serrer son échape-châle autour du cou doit tout aussi bien fonctionner pour serrer un grand châle autour des épaules).

A noter: ce modèle peut se réaliser avec de la laine dentelle, fingering ou worsted, puisque le patron comprend les indications pour chaque type de fil.
Vous pourrez également aisément agrandir cette écharpe à la taille qui vous convient en rajoutant des rangs dans les différentes parties.

Il y a quelques temps, j’ai craqué sur cette belle laine jaune. Un fil très fin et donc léger à transporter mais très chaud (le même que celui de ma pashmina rose).

J’avais dans l’idée de l’utiliser pour faire un gilet que je tricoterais au Japon pendant les trajets en train et en avion.

Je n’avais juste pas prévu qu’à cause de la fatigue, je m’endormirais à chaque fois comme une petite merde à peine posée sur mon fauteuil. Le tricot n’a donc pas beaucoup avancé pendant le voyage et s’est surtout baladé. Mais une fois rentrée à Paris, j’ai repris mes aiguilles (et ma patience aussi) pour finir ce gilet.

Patron: Featherweight
Laine: Malabrigo Mérino lace couleur Cadmium
D’autres photos sur la page du projet : Sunshine

C’est un modèle très simple, sans couture ni bouton. Un petit gilet fluide aux manches 3/4 qu’on jette sur les épaules quand on ne sait pas s’il va faire chaud ou froid ou qu’on a peur d’une clim trop puissante. Ce petit pull indispensable qu’on emporte en soirée l’été pour ne pas frissonner en rentrant.

Je l’ai mis depuis, et je crois bien avoir beaucoup fait rire les gens par mon audace à porter une couleur aussi flashy. Je trouve ça complètement fou-fou, et j’avoue que je n’ai pas l’habitude de ce type de coloris. Mais ça amène un peu de soleil et de gaité, j’aime beaucoup.
Et si ça fait rire les passants (ou les lecteurs égarés ici) et bien au moins ils auront eu eux aussi un peu de soleil dans leur journée!

En ce moment, étant au « chomage technique » pour des raisons que je n’expliquerais pas ici, j’ai beaucoup de temps pour tricoter. Ça me détend. L’inconvénient pour vous, c’est qu’il faut supporter (un peu plus que d’habitude) mon coté mémé auto-satisfaite façon « ça vous plait? C’est MOUUÂÂÂ qui l’ait fait ».

Normalement ça ne devrait pas durer (ce qui laisse espérer le retour des articles politiques chiants)

PS: désolée la photo est moche (prise à l’iphone) mais je voulais montrer ce gilet porté (car c’est aussi pour ça que je tricote, pour porter ce que je fais).