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Le trésor

mercredi, octobre 5th, 2011

D’abord l’attente. L’angoisse de savoir si ce pari fou valait le coup.

Un jour j’ai dit (et écrit ici aussi) que ça me plairait bien de faire tout le japon avec un appareil moyen format.

Pour deux raisons. L’amour des photos carrées et l’envie de refaire de l’argentique.

Je suis contente aujourd’hui avoir réussi ce pari. J’ai fait tirer la moitié des pellicules et je suis vraiment ravie du résultat. Me voilà donc avec plein de photos carrées, des belles, des ratées, des floues, des réussies. Elles n’ont rien d’exceptionnel mais je les aime. C’est là, pour moi, le véritable trésor que j’ai pu ramener de ce voyage.

Je sais maintenant que je recommencerai lors des prochaines escapades.

Pas pour frimer, pas par snobisme mais parce que je sais que je ne fais JAMAIS tirer mes photos numériques sur papier (je ne m’explique pas ce phénomène mais une fois vues et retraitées j’ai rarement envie de faire imprimer mes images numériques).
Je crois que c’est l’absence de suspense qui casse tout. En argentique on déclenche et on ne sait pas ce que ça va donner. Il faut attendre.
En numérique à peine prise, l’image s’affiche sur un écran. Elle ne vous convient pas? Pas de souci on recommence. Il n’y a plus d’enjeu, pas de surprise.

Et puis j’aime « l’objet » photo, ce bout de papier brillant qui fige un instant. J’aime les regarder, les montrer aux gens physiquement en leur racontant à quelle occasion elle a été prise et tout et tout.

L’autre jour j’étais chez une copine qui m’a montré plein de photos de son enfance en me racontant pleins de trucs sur elle à cette époque et sur ces images, purée c’était ultra chouette. Ce genre de moments là me manque.

Regarder les images sur un écran, je ne trouve pas ça satisfaisant. Si je montre mes photos en ligne, alors je ne les montre plus de visu, parce que forcément, quand je vois les gens ils les ont déjà vues, et je ne raconte plus l’anecdote qui accompagne l’image, il n’y a plus d’échange.

Vous vous souvenez ces soirées photos qui nous faisaient chier hein?

Ben moi en fait, j’adorais ça.

J’adorais aussi sortir les albums de mes parents et les feuilleter toute seule. Ça dit beaucoup de choses sur vous la façon dont vous rangez vos photos.

Il y a ceux qui les rangent soigneusement dans des albums par date et lieu et qui ajoutent des légendes sous les images. Ma grand mère faisait ça. Enfant je trouvais que c’était vraiment ringard. Aujourd’hui voir son écriture sur ces pages me fait monter les larmes aux yeux.

Il y a ceux qui pleins de bonne volonté commencent l’album, s’arrêtent au bout de quelques pages parce que c’est trop long à faire et laissent le reste des photos en vrac à la fin. On verra plus tard! Ça c’est typiquement ma mère!. Mon album de bébé pourrait laisser croire que j’ai vécu que deux mois sauf que non, le reste des images de ma vie d’enfant est entassé à la fin de l’album.

Il y a ceux qui mettent les photos dans une boite en vrac ou les laissent dans les pochettes (ça c’est moi). Jamais trop pris le temps de ranger, ni de les trier et pourtant j’y tiens énormément. Ce que j’aime, c’est de savoir qu’elles sont là. Quelque part.

En chercher une et tomber sur toutes les autres, m’arrêter, me dire « oh purée mais oui, la tête que j’avais là dessus!!! ».

Alors une fois n’est pas coutume j’ai acheté une jolie boite pour ranger mes ptits trésors du Yashica. Et pour Noël je me ferai offrir le tirage de celles que j’ai prise à Venise et que je trouve si jolies. Ne les avoir qu’en version scannée me frustre.

Et comme ça je soulerai tous les gens qui viendront chez moi genre « ahhhh mais attend je t’ai pas montré mes photos du Japon ».

Ce bonheur simple de la photo de vacances sans prétention artistique aucune, c’est quelque chose que j’avais fini par oublier.

Tellement, qu’au retour du Japon j’étais déçue photographiquement. Mes numériques n’étaient franchement pas terribles et j’étais persuadée qu’il en serait pareil des argentiques.

Mais au final je les trouve plutôt réussies, même si je suis aussi probablement plus indulgente avec ces images argentiques. En tout cas j’ai pour ces photos là un attachement que je n’ai jamais retrouvé dans un cliché numérique.

Les Dames de fer

mardi, février 1st, 2011

Photos argentiques prises au Mamiya.
Retouche: rotation pour la première (oui je fais beaucoup de photos penchées)
Film: Kodack portra 160 VC

Pour partir à Londres, j’avais emporté le Mamiya, et j’avoue je suis un peu triste. D’abord parce que sur les deux blocs d’optiques en ma possession, j’en ai un qui foire un déclenchement sur deux (ce qui fait que seule une photo sur deux est prise) et qui doit aussi foirer le réglage d’ouverture (toutes les photos sont trop sombres). L’erreur humaine n’est pas exclue, mais sur autant de photos, ça me paraîtrait quand même étonnant.
Evidemment j’avais choisi de ne prendre que cette optique là à Londres (sinon c’est pas drôle).

Heureusement j’avais fait quelques photos à Paris pendant les fêtes, et j’ai donc au moins ces deux là à vous montrer.

Ensuite, même sur les photos réussies, je trouve les photos du Yashica bien plus belles, à la fois plus « piquées » comme on dit, et d’une douceur assez indescriptible. Pourtant la pelloche est identique puisque j’ai utilisé de la Kodack portra VC 160 dans les deux cas.

Donc en conclusion, et parce qu’on va pas tourner autour du pot 107 ans, ni moi dépenser mes deux reins en révisions, achat d’objos, ou autre pour le Mamiya, c’est finalement le ptit Yashica qui partira sur la terre de ses ancêtres avec moi en avril prochain.

Faut savoir tailler dans le vif.

C’est dit.

Première sortie

dimanche, novembre 21st, 2010

Hier il faisait beau. Pour la première fois depuis longtemps. Et ça tombait bien parce qu’avec Michel, nous avions de nouveaux jouets à tester. Il a craqué pour un Olympus Pen EP1 et plein d’optiques, histoire de voyager léger au Japon.
Je voulais de mon côté tester le Mamiya, savoir si je supporterais son poids toute une journée. Nous sommes donc partis nous balader du côté du Louvre et du jardin des Tuileries.
C’est assez marrant parce que Michel et moi avons des approches complètement opposées de la photo en ce moment. Il recherche la légèreté en numérique, je veux du moyen format carré donc je suis obligée de m’encombrer d’appareils argentiques lourds et volumineux.

Mais on s’amuse comme des gamins et nous sommes contents tous les deux de nos acquisitions, pour des raisons différentes évidemment, mais une au moins en commun: le plaisir de faire des images.

Michel Valdrighi)

J’avoue, le mamiya a été quelque peu customisé. Je lui ai rajouté un grip et une cellule. C’est vraiment plus pratique, plus stable et aussi plus agréable à utiliser. Pas de problème non plus avec le poids. L’habitude de trimbaler le réflex et le 24-70 y sont sans doute pour beaucoup. Autre point de satisfaction l’appareil rentre dans ma jolie besace de voyage Lancel. J’avais peur d’être un peu ridicule avec tout ce fatras et puis non ça passe.

Michel Valdrighi)

Côté prise de vue, le plaisir est le même qu’avec le Yashica. La visée sur ce verre dépoli est splendide et d’un confort sans pareille.

L’achat est donc validé définitivement. Et cette petite merveille tout comme le yashica fait son ptit effet. Les gens viennent m’aborder spontanément c’est assez marrant. Et puis je constate aussi avec amusement que le format carré fait quelques adeptes autour de moi!

Ma Mamiya, here I go again…

jeudi, novembre 18th, 2010

my my, how can I resist you?
Je suis faible. J’ai acheté un nouveau jouet: un vieux Mamiya c330f. Déniché sur eBay (encore) et j’avoue que j’attendais fébrilement de voir ce que donnerait cette première pellicule (pleine de photos débiles, d’auto-portraits à la con mais aussi un très beau portrait de Michel).
L’appareil est totalement fonctionnel, testé, approuvé, adopté.

L’avantage de ce Mamiya c’est que contrairement au Yashica on peut changer les optiques.
J’ai aussi pris une décision (qui a en fait motivé cet achat): faire le Japon uniquement en argentique. Parce que j’aime les défis à la con. Parce que j’aime ces vieux appareils photos à double lentille, leur look rétro, et les réactions qu’ils suscitent.

Amour toujours?

vendredi, novembre 12th, 2010

Venise, Février 2010 – Ballade dans la ville

Photos argentiques prise au Yashica.
Retouche: restauration des couleurs et recadrage

Voilà, cette série de photos de Venise est terminée. Cette petite balade argentique d’une journée aura finalement donné pas mal de chouettes photos. Je les ai toutes regroupées dans un album Flickr qui contient également quelques inédits qui n’ont pas été mis en ligne ici.

J’ai gardé celle-ci pour la fin car c’est ma préférée. Pour la petite histoire, le lendemain avec Michel, nous sommes retournés sur ce pont et sans y faire gaffe j’ai photographié encore ce même cadenas. Je viens seulement de m’en rendre compte en allant jeter un oeil à l’autre photo.

En tout cas, il y aura d’autres balades, et encore du moyen format. Je crois que j’y ai vraiment pris goût et le résultat de ce ptit reportage m’a donné envie de m’y remettre plus sérieusement. So « stay tuned » comme on dit!