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Combler un trou pour en creuser un autre, ça occupe tout le monde, mais au final ça ne résout pas grand chose!

jeudi, octobre 14th, 2010

Les retraites, les manifs, les grêves, c’est le sujet chaud du moment. J’ai bien évidemment un avis sur la question et cela ne surprendra pas grand monde si j’avoue qu’il ne va pas dans le sens de ce que le gouvernement est en train de mettre en place.
Mais peu importe. Ce n’est pas ce dont je souhaite parler. Ce qui m’interpelle le plus, c’est surtout la façon dont on mène le débat. Quel que soit le sujet, on le traite toujours de façon parcellaire et totalement orientée, sans avoir de vision globale, et dans un clivage gauche/droite totalement stérile.

La droite assène aux français qui sont contre ce projet de loi qu’ils n’ont rien compris qu’il faut qu’ils aient une vision plus large des choses, qu’ils abandonnent leurs privilèges du passé et qu’ils pensent aux générations futures et tout le blabla habituel. De son côté la gauche ne fait guère mieux en proposant de défaire dès 2012 ce que Sarkozy entend mettre en place, un peu comme ces enfants sur la plage qui détruisent hystériquement les châteaux de sable de leurs ptits camarades parce qu’ils sont plus beaux.
Alors certes la gauche a proposé quelques idées de financement notamment en sortant le mot magique « on va taxer les stock-options » (bonne idée, mais aussi gadget et insuffisante que de rallonger la durée du travail de deux ans).

Chacun ne voulant renoncer à rien, malheureusement, personne n’avance (enfin si, celui qui est au pouvoir passe en force).

J’écoute les arguments des uns et des autres et je suis assez stupéfaite de constater que personne ne semble tilter sur deux choses pourtant essentielles:

La première c’est que personne ne propose de solution pérenne, pas plus la droite que la gauche. Rallonger la durée de cotisation (et donc de travail) cela va sans doute couvrir une infime partie du déficit du régime social des retraites.  Mais ce sera insuffisant. Il faudra de toutes façons trouver l’argent ailleurs ou autrement qu’avec des cotisations. On le sait déjà mais on ne vous le dit pas. Parce que c’est tabou. Et comme on n’en parle pas, on ne réfléchit pas à de vraies solutions.

La deuxième chose sur laquelle personne ne semble percuter c’est que le dossier des retraites est étroitement lié au problème du chômage et que l’on ne résoudra pas l’un sans trouver une solution à l’autre.

Pour travailler plus longtemps, il faut en effet avoir encore un emploi.  Malheureusement, les séniors (comme on appelle maintenant  les chômeurs de plus de 50 ans qui ont encore rappelons le plus de 10 ans à cotiser avant la retraite) sont les premiers touchés par le chômage et pire encore par le chômage de longue durée.

Alors reculer l’âge de départ en retraite va forcément creuser un autre gouffre financier: celui de l’UNEDIC

Je me demande ce qu’on va bien pouvoir trouver pour combler ce trou là? Les pré-retraites?

Sérieusement, si tout ceci n’était pas dramatiquement triste ça en serait presque comique.

Et d’ailleurs, me revient en mémoire la très belle et prémonitoire lettre ouverte que le Sieur Hervé Resse, blogueur bien connu, avait écrit en avril 2007 à ceux qui à l’époque se rêvaient président(e) de la république pour les sensibiliser au cas des seniors au chômage:

En revanche, songez-y un instant, tout de même, quand vous en viendrez au volumineux dossier « retraites ». Et qu’il vous faudra convaincre les français de travailler cinq à six ans de plus, alors qu’un bon paquet aura déjà été sorti du manège depuis dix ans au moins.

En attendant, nos politiques nous proposent de fausses solutions qui nous occupent l’esprit, font s’agiter les médias, on crie, on manifeste, on hurle à la mauvaise foi de part et d’autre, mais malheureusement, concrètement, on avance pas des masses.

Le bacon de la discorde

lundi, février 22nd, 2010

Ce n’est plus un secret pour personne la société Quick a décidé de proposer dans certains de ses restaurants une carte 100% halal.

Visiblement cela fait scandale. Le maire de Roubaix a parait-il porté plainte pour discrimination, certains parlent même d’atteinte à la laïcité.

Atteinte à la laicité? Mais n’importe quoi!

En France, seul l’Etat et les services publics sont laïcs. Pour autant que je sache, il n’existe pas encore dans notre beau pays de service public du Fast Food.

Les sociétés privées font ce qu’elles veulent (dans le respect de la loi bien entendu). Quick est une entreprise commerciale et comme toutes, elle n’a qu’un seul objectif engranger le plus de pognon possible et ce type de stratégie marketing n’est là que pour atteindre l’objectif en question.

Concernant la plainte pour discrimination, elle est simplement ridicule. Confondre stratégie commerciale et discrimination me semble même dangereux (et paradoxalement très contradictoire avec la liberté d’entreprendre si chère à la majorité qui nous gouverne et que cette décision de Quick effraie tant).

Il y aurait discrimination si Quick refusait de servir les gens ne répondant pas à certains critères. Or même s’ils ne servent que du halal, Quick ne refuse de servir personne.

D’ailleurs, il existe en France et depuis longtemps des restaurants halals (la chaine KFC par exemple propose de la viande halal depuis plusieurs années), des boucheries halals, de même qu’il existe des restaurants casher, et même des sites internet spécialisés, sans que cela ne dérange personne.

Mais jusque là ça restait plutôt discret et l’info était difficile à obtenir. Sauf pour certaines chaînes qui avaient réussi à faire de leur spécificité un truc branché limite trendy, genre Sushi West qui fait des sushis cacher, ou dans certains quartiers bien identifiés (à Paris: le sentier, barbès etc). Tout cela restait bien limité.

D’ailleurs, Quick semblait plutot parti sur cette voie, se limitant à un affichage dans les restaurants concernés (depuis Juillet 2009 à Toulouse et novembre dans les autres restaurants dont Roubaix) pour informer la clientèle au sujet de ce qui n’est pour l’instant, rappelons-le, qu’une expérience limitée dans le temps.
Malheureusement pour eux, le Maire de Roubaix s’est aperçu de l’expérience en cours en a alerté la presse qui s’est emparée de l’affaire.

Ce qui choque visiblement c’est qu’une entreprise privée, connue et appréciée, fasse un choix stratégique impliquant que : oui les musulmans sont présents en France et ils sont nombreux, oui ils sont pratiquants, oui ils ont un pouvoir d’achat (conséquent si l’on en croit toutes les études de marché sur le sujet), oui c’est peut être ton voisin de frites.

Horreur, malheur, les musulmans deviennent VISIBLES. Et double effet kiss Kool, ils sont tellement nombreux qu’on commence à les favoriser. Et là c’est le drame!

C’est ça au fond, (je crois) qui emmerde les gens  (au delà du « féchié, y aura plus de bacon dans le long bacon »)

Et bien je trouve ça très bien. Parce qu’au fond, peut être que plus on les verra, et moins on en aura peur. J’ai entendu/lu de telles horreurs depuis cette décision de Quick, que sérieusement, pour ce qui me concerne, ce ne sont pas les musulmans qui me font peur…

de l'art subtil et délicat de nous faire croire qu'on va sauver le monde en fermant le robinet pendant qu'on se lave les dents.

mercredi, décembre 16th, 2009

Oui dernièrement c’est à la mode, il faut économiser l’eau. Et sur le fond je suis d’accord. En effet c’est stupide de gaspiller cette ressource.

Mais ce qui m’agace par contre, c’est la culpabilisation gratuite qui généralement accompagne tout ce qui concerne ce sujet.

Genre « coupe ton robinet pendant que tu te laves les dents et ça donnera de l’eau aux Africains ».

Evidemment j’exagère (donc inutile de me le signaler d’un air outré), c’est pour simplifier et éviter une dissertation de trois kilomètres, mais l’idée (de cause à effet entre votre robinet et le ptit Africain qui a soif) n’en reste pas moins là.

Or, même si elle part d’une bonne intention, elle est FAUSSE.

Elle résulte d’un raccourci grossier que font souvent les démagos écolos avides de bons sentiments en faisant l’amalgame entre les ressources en eau et l’accès à cette même eau par les gens.

Autre amalgame fréquent aussi, celui qui est fait entre le réchauffement de la planète et le manque d’eau. L’avancée de la sècheresse rend en effet le problème d’accès à l’eau plus complexe. Mais ce n’est pas ce qui fait que l’Afrique a soif.

D’abord l’Afrique ne manque pas d’eau (du moins pas comme on pourrait le croire). Les ressources en eau sont là, ce qui manque ce sont les infrastructures pour aller la chercher et l’amener aux consommateurs. Et ça, ce n’est pas d’éteindre nos robinets qui y changera quoi que ce soit (même si j’aimerais bien, croyez-le).

Si les Africains (j’utilise le vocable « Africains » de façon totalement abusive parce que c’est la région du monde la plus souvent citée en exemple de sècheresse, mais ce n’est hélas pas la seule) n’ont pas d’eau c’est à cause d’une bien triste réalité économique: ils n’ont pas les moyens de la payer. Je veux dire par là qu’en raison de la pauvreté de la population il n’y a pas de marché intéressant pour un investisseur privé.

Donc les investisseurs n’investissent pas. A quoi bon payer une installation si le consommateur n’a pas les moyens de se payer le produit fini?

Dans beaucoup d’anciennes colonies, c’est aussi parce que les installations mises en place pendant la colonisation n’ont pas été entretenues (faute de moyens financiers le plus souvent) et encore là il faut bien préciser que de telles installations n’existent que dans les grandes villes.

Alors oui, économisons l’eau, ça évitera les restrictions d’eau dans votre région pendant l’été, ça permet d’avoir des réserves et de conserver aux nappes phréatique un niveau suffisant.
Préserver cette ressource , c’est primordial.

Mais faisons le pour les bonnes raisons. Même si vouloir sauver l’Afrique de la soif est en soi une bonne raison, je pense qu’il est important que l’on explique les vraies raisons de cette soif. Les vraies responsabilités.

Parce que nulle part on n’entend dire que si l’Afrique a soif, que si globalement tout le tiers monde meurt du manque d’eau c’est parce qu’ils sont pauvres et que nous ne voulons pas les aider et financer les installations dont ils ont besoin.

Un peu comme pour le palu. C’est la maladie qui tue le plus de gens au monde, mais la recherche piétine en grande partie par manque de fonds et parce que tout le monde sait (enfin surtout les Labos) que le médicament ne sera pas rentable.

Enfin, même si cela semble évident rappelons que l’eau que l’on économise ici ne se transporte pas par magie ni téléportation dans le verre de individu assoiffé à l’autre bout de la planète. C’est juste une ponction en moins sur la nappe phréatique du coin.

Donc moi je veux bien sauver le monde, être une citoyenne responsable (si si, malgré mon ton ironique je vous assure que c’est vrai), mais j’aimerais bien aussi qu’on pointe du doigt les vraies responsabilités et qu’on nous laisse nous brosser les dents en paix (en fermant le robinet évidemment).

Et pour les curieux que le problème de l’eau intéresse, il y a un excellent rapport de l’ONU sur le sujet, vous le trouverez –> ici

Cher Monsieur Besson,

jeudi, novembre 12th, 2009

Je vous fais une lettre, que vous lirez peut être si vous avez le temps1

La lassitude me gagne, je l’avoue, quand je regarde l’action et le positionnement de ce gouvernement au sujet des étrangers. Mais la faute n’incombe pas qu’à vous, cette tendance à prendre le problème dans le mauvais sens est maintenant chronique. Vous n’êtes que le dernier maillon d’une bien triste chaîne.

Comment est-il possible d’être aveugle à ce point, de ne pas comprendre que ce qui pousse les immigrés à venir en France ce n’est pas la France elle-même (enfin pas seulement) mais la situation dans leur propre pays ? Et que c’est donc là bas, et pas à nos frontières ni dans des charters qu’est la solution.

Mon père est immigré, je suis née ici et j’aime la France, parce que j’y ai mes racines, ma famille et mon tissu social.

Mais j’aime surtout ce pays parce que  la différence, le choix y sont possibles et que l’égalité des chances peut y être une réalité qui va au delà des discours politiques.

Ce débat sur l’identité nationale qui surgit pile maintenant, c’est d’abord une manoeuvre électorale grossière. Personne n’est dupe quant à votre volonté d’attirer des électeurs qui ont ce thème vissé au coeur de leurs discours extrémistes. On pourrait en disserter longtemps.

Mais au delà de ça, c’est surtout la matérialisation de VOTRE incapacité en tant que gouvernants (vous et tous vos prédécesseurs) à générer cohésion sociale et solidarité entre nous autres concitoyens.

Le souci c’est qu’en cherchant une réponse à cette question au demeurant intéressante, vous menez la discussion dans la mauvaise direction.

Votre identité nationale n’existe plus depuis longtemps, depuis que l’on refuse l’ouverture, la diversité, depuis que la France se replie sur elle même par peur de se faire manger. Et pour être honnête, vu la conception que vous en avez, j’espère que cette identité ne verra jamais le jour.

J’ai espéré que ce débat malgré son intitulé dangereux mènerait peut être vers des idées d’ouverture et une réelle réflexion sur les diversités qui font la richesse de ce pays, qu’on irait au delà du sempiternel « faut-il apprendre la marseillaise à l’école? ». Au lieu de cela, c’est déjà le reproche, la faute de l’autre, le rejet, le refus de la différence.

Vous n’arriverez pas à créer une identité nationale Monsieur Besson. De la même façon que l’on ne peut forcer les membres d’une même famille à s’aimer, on ne peut forcer les Français à se sentir proches, unis au sein d’un même peuple, surtout si on les encourage à considérer toute une frange de la population (les français issus de l’immigration comme l’on dit, et les immigrés) comme des gens que l’on se contente de tolérer parce que l’on a pas le choix, ou que l’on ne sait quoi en faire d’autre.

L’identité nationale au sens où vous l’entendez c’est surtout c’est le meilleur moyen de créer des racismes et des critères de rejets au sein d’une société de plus en plus vérolée par la peur de l’autre.

Croyez vous sincèrement que les paroles d’une chanson guerrière, quelques cours d’instruction civique sont des choses qui sont de nature à donner aux gens l’envie de vivre ensemble? L’envie d’appartenir au même peuple?

En favorisant le refus de l’immigration, le rejet des étrangers, vous favorisez le racisme envers les gens comme moi. Ceux qui sont devenus français, ou leurs enfants qui sont nés ici.
Ils sont français au même titre que vous, et pourtant aujourd’hui encore ne sont que tolérés.

Comment voulez vous que toutes les composantes de la population française ne se craignent pas, pire ne se détestent pas, quand encouragez la persévérance de clichés dépassés, passéistes, et étriqués en présentant une grosse partie de ce qui compose la population française aujourd’hui comme des profiteurs d’aide sociale, un frein à l’économie, des envahisseurs qu’il faut refouler, des gens qui pratiquent une religion qui vous dérange?

La chose qui me rappelle en permanence que je ne suis pas considérée comme étant d’ici alors que j’y suis pourtant née, et que je suis française, ce ne sont pas les lois, ni mon nom de famille, ni celui de mon père, ni le fait qu’il soit né au Sénégal, ni le courrier qu’il m’arrive encore parfois de recevoir d’Afrique, ni la couleur de ma peau dans le miroir le matin.

Non, ce qui me le rappelle ce sont votre refus de ce que je suis en tant que française « comme les autres », vos polémiques, vos discours stériles sur les quotas.

Je n’ai pas de haine et je suis ce que l’on appelle une enfant de l’immigration bien intégrée dans votre société que je considère comme la mienne.

Mais par respect pour ceux qui se sont battu en ce sens, j’ai décidé moi aussi de me battre avec mes modestes armes (l’écrit) contre l’ignorance que vous encouragez simplement parce que c’est plus facile pour vous et que cela favorise vos visées électorales. Il est en effet plus facile de fermer une frontière que d’aider le tiers monde à se relever, plus facile d’imposer une marseillaise que d’encourager les gens à découvrir d’autres cultures ou ne pas hair leur voisin parce qu’il des origines étrangères.

Si ma position « d’étrangère » intégrée peut donner plus de poids à mon argumentation alors je me dois de parler,  et de contrebalancer le silence de tous ceux que vous faites taire en les décridibilisant, en les faisant passer pour des pilleurs d’aide, des fénéants, des chômeurs, des sdf, terroristes potentiels ou des extrémistes en puissance au prétexte qu’ils sont différents.

Nous autres enfants d’immigrés, jamais il ne nous sera pardonné qu’un jour, pour s’offir et nous offrir une vie meilleure, nos parents aient posé leurs fesses et leur courage dans un avion, sans billet de retour. Jamais on ne nous pardonnera de travailler à vos cotés au lieu de vous servir des cocktails dans un hôtel d’une destination soleil, jamais on ne nous pardonnera d’être aussi intelligents et doués que vos enfants, jamais on ne nous accordera une aide quelconque sans nous accuser implicitement de ne pas la mériter ou d’en avoir privé quelqu’un qui aurait été plus français que nous.

J’ai bien conscience que ma lettre ira probablement bien vite rejoindre la poubelle de l’un de vos stagiaires ou conseillers.

Peu importe, là n’est pas le plus important.

Je ne l’écris pas pour vous convaincre, mais parce que je veux que tout le monde considère comme normal que quelqu’un comme moi, quelqu’un comme mon père, ou quelqu’un comme les enfants que j’aurai peut être puisse avoir dans ce pays le sentiment d’y être à sa place. Pas parce qu’on aura bien voulu le tolérer, mais parce que cela semblera naturel à tous.

Ce jour là la France aura retrouvé son identité.

Et pour y arriver il faut en parler autour de soi, essayer de convaincre par tous les moyens, susciter les prises de conscience et les discussions.

Peut être que cette lettre fera réfléchir au moins une personne,  celui ou celle qui la lira, ou bien les lecteurs de mon blog où je vais la publier aussi.

Et peut être pas.

Mais au moins j’aurai essayé.

  1. oui la référence est facile mais je n’ai pu m’en empêcher, et elle note la force de mon désaccord avec votre politique

Frayeur matinale

lundi, novembre 2nd, 2009

Ce matin je regardais tranquillement Télé Matin (je sais, c’est ringard mais je m’en fous) en buvant mon café.

J’aime bien regarder la télé en prenant mon ptit dej, ça me permet d’attraper les infos au vol et de profiter d’un moment tranquille avant d’aller bosser.

J’ai bien essayé de regarder des trucs plus « bobo dans le vent » genre la Matinale de Canal+ mais la présentatrice m’exaspère et la chroniqueuse politique réussit cet exploit d’être plus con que les invités qu’elle reçoit ce qui, quand l’invité en question est Eric besson relève de l’insupportable.

Pour en revenir à  Télé Matin il y a dans cette émission une chronique qui s’appelle les 4 vérités. Dix minutes de questions réponses avec une personnalité qui fait l’actualité.

J’imagine que c’est difficile de trouver quelqu’un tous les matins sans tout le temps inviter les mêmes personnes. Mais c’est justement ce qui rend l’exercice intéressant. De la nouvelle présidente de l’UNESCO à l’ancienne maitresse d’école de Nicolas Sarkozy, parfois c’est incongru et marrant.

Et puis parfois ça l’est moins. Avec l’idée lumineuse de Besson (tiens encore lui!) d’inventer un débat sur l’identité nationale, quoi de plus normal que d’inviter Marine Le Pen à s’exprimer sur le sujet? J’ai donc eu la « joie » de l’écouter ce matin débiter ses arguments sur ce que signifie « etre français »

Et là j’ai eu confirmation d’une crainte que j’ai depuis longtemps: elle est douée.

Pour plusieurs raisons.

C’est une femme et de ce fait, elle peut symboliser à la fois le modernisme de son parti, mais aussi son coté traditionnel en argumentant sur son statut de mère de famille.  Et elle sait très bien jouer de cette ambivalence.
Elle est également très douée en joute verbale, bien plus que son père dont elle n’a pas hérité le coté vociférant, et ce faisant, elle donne au FN et à ses idées un visage avenant à coup de brushing et de phrases doucereuses.

Elle a  également annoncé qu’elle serait candidate à la présidence du FN.

Et là j’ai peur parce que cette femme est à mon avis beaucoup plus dangereuse que son père. Et quand on voit les succès qu’il a déjà remportés ce n’est pas franchement de bon augure pour tous ceux qui ne partagent pas les idées de ce parti et ont vécu le 21 avril 2002 comme une claque.